Le projet de l’Entreprise Sentimentale (ES) est d'offrir aux entreprises le moyen de réaliser rapidement des sauts de performance très significatifs et de faire nettement plus de bien à tous les hommes et femmes qui lui sont liées. Seule cette double ambition est porteuse de sens et de performance.
Pourquoi faudrait-il innover ?
L'entreprise sentimentale
"L’entreprise sentimentale ?… et puis quoi encore !" nous disait-on en 2020, au lancement dans l’Usine Nouvelle du blog du même nom. "Trop d’angélisme aux antipodes du monde des affaires où les entreprises se doivent d'être sans état d'âme, a-sen-ti-men-tales !" nous rappelait on. Or, les temps changent.
Aujourd’hui, dans l’ère post-covid, l’incrédulité s’est transformée en intérêt. Peut-être parce que des milliers de lecteurs apprécient ce blog qui décodent les choix de Danone, Netflix, Philip Morris, Accor, Windsor,… ou parce que les constats à la source de notre initiative sont de plus en plus d’actualité.
Trois constats ont motivé notre collectif de consultants, coachs et conférenciers spécialistes du facteur humain, à se mobiliser au service du développement de la sentimentalité des entreprises.
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L’espérance de vie de nombreuses entreprises diminue chaque année, leur pérennité est en danger, certaines ne survivent qu’en devenant des entreprises zombies. Ce n’est pas une fatalité, car elles peuvent libérer leur élan vital, détecter leurs angles morts et développer leur intelligence culturelle pour ne pas être décimées.
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L’utilité sociétale de nombreuses entreprises est mise en doute, certaines produisent même plus d’externalités négatives que positives, pire est devenu le monde avec elles que sans elles ! Ce n’est pas une fatalité, car elles peuvent miser sur leur "passion d’advenir" et mêmes produire des richesses humaines sans augmenter leurs coûts en pratiquant le don non-financier.
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Leur attractivité est challengée, les discours de certains leaders et certaines promesses employeur font flop, ils ne font plus rêver et n’engagent plus les salariés qui veulent désormais réussir leur vie et pas que "dans" la vie. Ce n’est pas une fatalité, car un autre leadership, plus sentimental que martial, et un new deal basé sur l'ascenseur existentiel est possible pour fidéliser les salariés.
Toutefois, un triple paradoxe nous alerte et nous conduit à modifier notre échelle des valeurs :
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Alors que les relations humaines sont fondées sur des sentiments, de l'engagement, de l'attachement et même du désintéressement généreux, ces vertus sont négligées, voire découragées par les entreprises dans la motivation de leurs ressources humaines. Un tel gisement ne demande qu'à se libérer.
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Alors que l'innovation, l'expérimentation ou la coopération constituent des leviers puissants de transformation et de performance, on continue de nous présenter la standardisation, les certifications, la contractualisation, les levées de fonds et désormais les notations (de moralités !) comme l'alpha et l'oméga des solutions.
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Alors que, par essence, l'homme souhaite ÊTRE : se réaliser, devenir quelqu'un de bien qui respecte ses prochains et se sent respecté en retour, la reconnaissance que l'entreprise lui témoigne vise avant tout ses AVOIRS : des récompenses financières ou des titres et signes statutaires.
Le mouvement initié par les études de Jim Collins (Good to Great), par Google (projet Aristote) ou Hubert Joly (L'entreprise : une affaire de cœur) démontre que le succès d'une entreprise rime avec sentimentalité. Cette découverte ne relève en rien d'une bluette à l'eau de rose, mais d'une démonstration implacable : l'entreprise a tout intérêt à devenir sentimentale, à élargir son spectre d'attractivité osant aimer davantage les hommes et les femmes qui sont ses clients et ses propres équipes.
Les réussites collectives nous rappellent que faire du bien, faire confiance, donner généreusement (autre chose que de l'argent), être authentique,...rapportent plus que susciter les rivalités et les individualités. Développer la sentimentalité d'une entreprise permet de libérer une énergie renouvelable d'une force incroyable, celle de l’élan vital, de la vitalité qui permet de gagner, d'attirer et d'augmenter son utilité.
Voila pourquoi notre raison d’être est d’aider les entreprises à renforcer leur sécurité active, pour accroître leur pérennité, leur utilité, puis, par ricochet, aider à faire du bien aux personnes auxquelles elles sont liées.
En mobilisant ces ressorts nous espérons contribuer à donner un second souffle à toutes les entreprises qui œuvrent a rendre notre monde meilleur. Elles deviendront les vainqueurs d'une compétition qui, elle, ne connait pas de répit.