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Photo du rédacteurLudovic Herman

Avantage concurrentiel, ou ce que nous a appris Carlos Ghosn en se faisant la malle


Carlos Ghosn a réussi à s’évader sans faire de mal à personne… tout en faisant perdre la face à beaucoup de monde. "Comment a-t-il fait ?" se demande-t-on à Paris, New York et surtout Tokyo. "Qu’a-t-il, que nous n’ayons pas ? Un indéfinissable charme ? Un supplément d’âme ?" demandent les dirigeant.es à leur miroir qui reste muet comme une psy assermentée.


Oui, voilà un homme qui a, en 24 heures seulement, renversé le rapport de force à son avantage quand plus personne ne misait un kopeck sur son sort. Le brillant métis à la triple nationalité, emprisonné dans quelques mètres carrés, a fait preuve de métis grecque dans cette histoire romanesque qui intéresse jusqu’à Netflix.


Carlos, dépouillé de tout, a joué son va-tout sur son seul atout : l’inconcevable du geôlier est le possible du prisonnier.

Ironie de l’histoire, le polytechnicien Carlos Ghosn restera dans les annales de l’X pour son intelligence… culturelle. Ce sont en effet les failles culturelles, et non technologiques, du système de surveillance japonais qu’il a massivement exploitées : au Japon, on ne fouille pas les bagages des jets privés !

Les plus historiens de mes amis, avec leur vision cyclique du temps qui se répète indéfiniment, me font alors remarquer que c’est au Japon que d’autres "impossibilités" sont devenus réalités. Attaquer Pearl Harbor… avant de déclarer la guerre ; devenir un soldat Kamikaze… plutôt que de sauver sa peau. Autant de preuves qu’impossible n’est pas plus japonais que français ! Et la bombe atomique ? Hiroshima était déjà une horreur inconcevable pour le divin. Mais Nagasaki quelques jours plus tard dépasse l’entendement humain.

Dans le business world, tirer à ce point profit des différences culturelles est indécent clament les fonds d’investissements… tout en s’y intéressant. Et le sujet corporate culture qui passe dans les entreprises de nice to have à un must have.

Oui, mais… se demandent dirigeantes, dirigeants. Comment saisir cette opportunité de développer la culture de son entreprise quand, jusque-là, ce sujet était associé à un simple problème interculturel au sein de grands groupes internationaux ?


Je vois ces leaders de tous horizons se presser sur mon blog pour trouver comment se faire. J’avoue pourtant, qu’une fois encore, France Inter m’a devancé et offre alors une toute autre révélation : l’intelligence culturelle est, en plus d’un sésame qui ouvre les portes des prisons, un élixir qui fait fondre le cœur des journalistes… Pourquoi ne nous l’a-t-on pas dit avant ?! déplorent nos patrons.


Effectivement, Léa Salamé, une femme formidable, une pro du métier, une vraie reine de Saba du paysage médiatique français, est ce matin-là touchée en plein interview. Nous assistons à la rencontre inédite, et pourtant éternelle, entre une journaliste et un dirigeant. Léa, parfois abrupte, voire un tantinet castratrice avec certains invités, sourit de tout son être en questionnant Carlos. Pourquoi ? Le charme du fugitif ? Une connexion entre deux vielles âmes réincarnées qui se retrouvent dans cette existence ? Eux seuls le savent, mais le monde entier se le demande.

Et moi, plus sentimentaliste que jamais alors que j’attends sur le quai dépeuplé mon TGV, j’imagine l’échange hors-micro que ces deux héros par pudeur n’auront jamais…

"Merci Léa pour cette interview qui rétablit la vérité. - Merci à vous d’avoir accepté mon invitation M. Ghosn. - Appelle-moi Carlos…"

"Léa, ne te méprends pas sur moi, mais je crois que je m’éprends de toi… Là, maintenant. - Carlos… moi aussi ! C’est dingue ce qui nous arrive. Un coup de foudre comme dans un roman de Karine Tuil, où tout commence bien. Puis tout tourne mal. - Mais Léa, que vois-tu en moi ? Je n’ai cessé de dominer, de me comparer ! J’ai été malade de ne pas être le patron le mieux payé ! Que s’est-il passé dans cette prison pour qu’aujourd’hui je trouve grâce à tes yeux ? - Je vois un homme, un des derniers romantiques sur Terre. Où sont les romantiques ? Où est passé le romantisme ? Si peu. Nulle part. Une espèce en voie de disparition dont on ne parle même plus… Je vous ai cherché, vous les romantiques. Je t’ai attendu. - Léa… Léa… tell me more, tell me more, did you get very far ? - Yes, very far Carlos ! Je vois un homme sensible, qui comprend ce que je ressens, un homme qui m’aime pour qui je suis : une femme intelligente et spirituelle. Une femme qui assume, une femme qui assure. Je vois un homme qui m’aime parce que je suis belle, plus que pour mes parfaites mensurations. Un homme qui n’est pas dérangé par une femme qui soit son égal, voir qui le domine un peu… Je vois un homme qui ne veut que mon bien, qui me sourit sans attendre mes faveurs en retour. Un homme qui voit ma spiritualité se transformer en sensualité. Un homme qui me contemple sans me déshabiller du regard… - Léa arrête, tu m’idéalises ! Il n’y a pas de prince charmant derrière ce crapaud. Il n’y que des coachs comme Ludovic Herman pour voir autant de positif chez leurs clients ! - Laisse-moi finir Carlos. Et laisse Ludovic en-dehors de tout ça. Regarde-moi. Reconnais que je suis sincère, les yeux ne mentent pas. Je vois un homme pour qui je compte plus que tout. Un homme qui assume ses choix mais qui ne décide pas pour moi. Un homme qui trouve des solutions même quand il n’y en a pas. Des hommes comme celui-là Carlos, il n’en court plus les rues ni le PAF… Oui, tu es un homme pour moi !"

Une larme coule silencieusement sur la joue de Carlos. J’ai lu qu’en vieillissant les hommes pleurent…

DÉPART POUR LYON PART-DIEU DANS 2 MINUTES ! DÉPART POUR…

Mince ! voilà mon train.

Promis, je vous raconterai une prochaine fois comment devenir intelligent culturellement.



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